Comprendre le tiers investissement photovoltaïque
Le tiers investissement solaire repose sur une idée simple : un investisseur prend en charge la totalité du financement, de l’installation et de l’exploitation d’une centrale photovoltaïque.
Le propriétaire du site – qu’il s’agisse d’une toiture, d’un parking ou d’un terrain – ne débourse rien. En contrepartie, il bénéficie d’un accès privilégié à l’électricité produite à un tarif compétitif, ou d’une redevance en loyer.
Ce modèle transforme un actif passif en ressource économique. Là où une toiture vide ne rapporte rien, elle devient un générateur de revenus et d’économies d’énergie, sans grever la trésorerie. Pour des entreprises qui doivent conjuguer rigueur financière et transition énergétique, ce montage constitue une alternative crédible au crédit bancaire ou au financement sur fonds propres.
Pourquoi le tiers investissement gagne du terrain en 2025
L’évolution du marché explique ce succès.
La revente totale de l’électricité à EDF via les appels d’offres se situe désormais autour de 8 c€/kWh.
À ce niveau, la rentabilité des projets s’effondre, rendant de nombreux projets non viables pour des investisseurs traditionnels.
L’autoconsommation collective, en revanche, atteint environ 13 c€/kWh, soit une valorisation supérieure de plus de 60 %.
À ces considérations économiques s’ajoute un cadre réglementaire qui pousse à l’action :
- Décret tertiaire : réduction obligatoire des consommations énergétiques pour les bâtiments de plus de 1 000 m², avec des objectifs progressifs de –40 % en 2030, –50 % en 2040 et –60 % en 2050.
- Décret BACS (Building Automation and Control Systems) : obligation dès 2025 d’installer un système de gestion active de l’énergie pour les bâtiments tertiaires dépassant 290 kW.
- CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : les grandes entreprises doivent désormais publier un reporting extra-financier détaillant leur empreinte carbone.
- Taxonomie verte européenne : les investissements solaires sont considérés comme “verts”, ce qui facilite l’accès aux financements bancaires à taux préférentiels.
Ces évolutions transforment le solaire en priorité stratégique. Le tiers investissement permet d’y accéder sans immobiliser de capital, tout en répondant aux obligations légales.
Les bénéfices directs pour les entreprises et collectivités
Un projet photovoltaïque financé par tiers investissement offre plusieurs bénéfices immédiats :
- Absence d’investissement initial : pas de mobilisation de fonds propres, ni d’endettement bancaire.
- Électricité à prix fixe : via un contrat d’achat d’électricité (PPA) sur 10 à 20 ans, souvent inférieur aux prix de marché.
- Valorisation patrimoniale : les toitures et parkings deviennent des actifs productifs, améliorant la valeur du foncier.
- Réduction de la facture énergétique : économies de 30 à 40 % pour les consommateurs diurnes.
- Image RSE renforcée : preuve concrète d’engagement environnemental dans les rapports CSRD.
- Simplicité contractuelle : maintenance, suivi et exploitation gérés par l’investisseur.
En pratique, une entreprise industrielle consommant massivement en journée peut réduire son coût énergétique tout en respectant ses obligations réglementaires, sans immobiliser de capitaux.
Les avantages recherchés par les tiers-investisseurs
Le tiers-investissement attire de plus en plus d’investisseurs institutionnels et privés. Les raisons sont claires :
- Revenus prévisibles sur 20 ans grâce à des contrats sécurisés.
- Taux de rendement interne (TRI) compris entre 8 et 12 %, supérieurs à de nombreux produits financiers traditionnels.
- Diversification patrimoniale avec un actif tangible lié à l’énergie.
- Valorisation à long terme avec possibilité de revente des actifs après 10 à 15 ans.
- Avantages fiscaux via amortissements et intégration dans la taxonomie verte.
Ce modèle représente une réponse équilibrée : un actif sûr, des revenus récurrents et une contribution directe à la transition énergétique.
Les modèles contractuels de Tiers investissement existants
Un projet en tiers investissement repose sur 3 différents types de contrats :
PPA (Power Purchase Agreement)
Contrat dans lequel le propriétaire consomme directement l’électricité produite, à un prix fixé à l’avance pour 10 à 20 ans. Cela assure une visibilité budgétaire et protège contre les hausses de marché.
Bail emphytéotique ou bail à construction
Le propriétaire met sa surface à disposition en échange d’un loyer. L’investisseur exploite le site et revend l’électricité produite, généralement via les appels d’offres de l’État.
Autoconsommation collective
Plusieurs consommateurs (entreprises voisines, zone d’activité, copropriété) se partagent la production d’une centrale solaire. Cette mutualisation augmente le taux d’autoconsommation et améliore la rentabilité du projet.
Ces trois formules offrent des réponses adaptées aux différents profils, du propriétaire foncier qui préfère percevoir un loyer à l’entreprise qui souhaite sécuriser son prix d’électricité.
Étapes d’un projet solaire en tiers investissement
De l’étude à l’exploitation, OENER sécurise et finance vos projets photovoltaïques B2B pour maximiser performance et rentabilité. Le cheminement se déroule en plusieurs étapes :
Étude et simulation
- Évaluation du potentiel du site (toiture, parking, terrain).
- Analyse technique : ensoleillement, inclinaison, ombrage, résistance structurelle.
- Simulation financière : productible, TRI, VAN, temps de retour.
Montage juridique et financier
- Rédaction des baux ou PPA.
- Recherche de financements auprès du réseau de tiers investisseurs OENER.
- Intégration des aides publiques (prime à l’autoconsommation, TVA récupérable, amortissement accéléré).
Construction et exploitation
- Réalisation des travaux par des installateurs qualifiés.
- Raccordement au réseau Enedis.
- Maintenance et suivi de performance via outils numériques.
Tout le processus est sécurisé par OENER, garantissant une transparence totale et une maîtrise des risques.
Indicateurs financiers à surveiller
Un projet photovoltaïque doit être évalué avec précision. Quatre indicateurs s’imposent :
| Indicateur | Définition | Valeurs observées en tiers-investissement |
|---|---|---|
| TRI (Taux de Rendement Interne) | Rendement annuel moyen du projet | 8–12 % |
| VAN (Valeur Actualisée Nette) | Richesse créée après coût du capital | Positive si projet rentable |
| Payback period | Durée d’amortissement pour l’investisseur | 7–9 ans |
| LCOE (Levelized Cost of Energy) | Coût complet du kWh produit | 45–65 €/MWh |
Ces indicateurs permettent de comparer objectivement le photovoltaïque aux autres investissements disponibles sur le marché.
Études de cas : illustrations concrètes
Plateforme logistique en région lyonnaise
- Toiture : 10 000 m².
- Puissance : 1 MWc.
- Production : 1 100 MWh/an.
- Contrat PPA sur 20 ans à 0,09 €/kWh.
Résultat : réduction de 35 % de la facture énergétique pour l’entreprise et TRI de 11 % pour l’investisseur.
Centre commercial avec ombrières solaires
- Mise à disposition du parking via bail emphytéotique.
- Loyer versé au propriétaire.
- Investisseur revend l’électricité via obligation d’achat.
Résultat : valorisation patrimoniale et service supplémentaire aux usagers (ombre + bornes IRVE).
Zone d’activité en autoconsommation collective
- Centrale solaire mutualisée entre plusieurs PME.
- Prix moyen de revente : 13 c€/kWh.
- Profil de consommation lissé et rentabilité accrue.
Résultat : modèle innovant qui sécurise la compétitivité énergétique des entreprises locales.
Ces cas concrets illustrent la flexibilité et l’efficacité du tiers-investissement selon le profil du site et des acteurs impliqués.
Aides publiques et avantages fiscaux
Les projets solaires financés par tiers investissement bénéficient également de soutiens publics et d’avantages fiscaux :
- Prime à l’autoconsommation : de 90 à 180 €/kWc selon la puissance installée.
- TVA récupérable sur l’investissement initial.
- Amortissement accéléré possible sur 5 ans.
- Exonération partielle d’IFER (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux) sous certaines conditions.
Ces dispositifs améliorent encore l’équation économique, réduisant les délais d’amortissement et augmentant la rentabilité globale.
Questions fréquentes sur le Tiers investissement
Qui finance l’entretien et la maintenance ?
L’investisseur prend en charge la maintenance, les réparations et le remplacement des onduleurs.
Que se passe-t-il en cas de sous-performance ?
Des garanties de performance sont intégrées aux contrats, avec compensations éventuelles.
Puis-je racheter l’installation plus tard ?
Oui, certains contrats prévoient une option d’achat à prix préférentiel après une période donnée.
Quels engagements sont nécessaires ?
Principalement la mise à disposition de la toiture ou du terrain, via un bail longue durée (souvent 20 à 30 ans).
Quels sont les risques financiers pour le propriétaire ?
Aucun, puisque l’investisseur supporte les risques techniques et financiers.
Quelles entreprises peuvent accéder à ce modèle ?
Toutes celles disposant d’une surface exploitable (toiture, terrain, parking), qu’elles soient industrielles, logistiques, commerciales ou agricoles.
Les collectivités peuvent-elles y recourir ?
Oui, et elles y trouvent une double valeur : économies budgétaires et exemplarité environnementale.
L’électricité produite peut-elle alimenter une flotte de véhicules électriques ?
Oui, coupler une centrale solaire en tiers-investissement avec des bornes IRVE est une pratique en plein essor.
Conclusion
Le tiers investissement photovoltaïque s’impose comme une voie pragmatique pour déployer des projets solaires sans mobiliser de capital. Les propriétaires fonciers valorisent leurs surfaces, les entreprises stabilisent leur coût énergétique et les investisseurs accèdent à des rendements solides adossés à des actifs tangibles.
De l’étude à l’exploitation, OENER sécurise et finance vos projets photovoltaïques B2B pour maximiser performance et rentabilité.
